Les attaques contre les forces de l’ordre se sont multipliées ces derniers mois.
De nombreux facteurs sont à l’œuvre chez une part croissante de ceux qui vivent en France qui expliquent cette tendance : inaptitude à comprendre le concept d’intérêt général, quand ce n’est pas tout simplement la volonté de ne pas y souscrire ; éducation lacunaire des jeunes générations ; relativisme des valeurs qui rend la violence physique acceptable et indifférencie les représentants de l’Etat; perte d’autorité de l’Etat ; laxisme judiciaire.
Pour une partie grandissante de la population qui vit en France, le pacte social sur lequel repose notre société n’a plus rien de sacré et ceux qui l’incarnent n’ont donc aucun statut à part. Parmi ceux qui l’incarnent, les forces de l’ordre sont celles qui représentent l’Etat que l’on ne veut plus voir –quand on ne veut pas explicitement le détruire. De plus, ce sont celles qui s’interposent entre les délinquants et leurs méfaits. Elles sont donc les première visées par ceux qui s’abandonnent à l’ensauvagement.
Pourtant la solidité, l’effectivité, l’efficacité de nos forces de l’ordre sont un élément essentiel de notre démocratie : partout où elles ne sont plus en situation de jouer leur rôle, la démocratie recule : l’opprimé n’a plus d’appui, le faible n’est plus protégé contre la brutalité du fort, celui qui travaille ne peut plus faire valoir les résultats de son mérite, et le droit ne vaut plus. Enfin, le sentiment d’injustice, puissant moteur des communautarismes, s’y développe, chez ceux de nos concitoyens qui s’astreignent à respecter à la loi et qui constatent que d’autres s’en exemptent sans que quiconque les contraigne à jouer le jeu collectif. L’affaissement de la puissance de frappe des forces de l’ordre, dans un vieux pays démocratique rongé par les communautarismes comme la France, est un coup de plus porté à la justice sociale et au respect de chacun de nos concitoyens.