Notre civilisation a basculé. Notre peuple, dépositaire d’une civilisation riche de plusieurs milliers d’années a consenti un sacrifice qui, il y a à peine soixante-dix ans encore, était impensable. Son concept a graduellement fait son chemin dans nos esprits depuis lors et a progressivement acquis son acceptabilité dans notre opinion collective : celui de sacrifier l’avenir pour le présent.
Sans juger ici de la noblesse du présent que l’on sauve –en l’occurrence, il est d’une grande noblesse puisqu’il s’agit de sauver plusieurs dizaines de milliers de vies françaises-, ce présent a été hissé par nos gouvernants comme la priorité absolue. Cette priorité a justifié que l’on sacrifie notre économie, notre richesse pour les décennies à venir, nos emplois pour les années à venir, le rang de notre pays dans le concert des nations et, sacrifice suprême car condition ultime pour la perpétuation de notre civilisation, l’éducation de nos enfants.
Quelle civilisation consciente d’elle-même peut accepter un tel sacrifice qui met en péril sa propre continuation ?